Site Marivaux

Pensée de Marivaux

Études réunies par Franck Salaün
CRIN 40, Rodopi, Amsterdam-New-York, 2002

Envisager la pensée d’un écrivain que la tradition ne tient pas pour un penseur - et dont les textes n’épargnent pas la prétention philosophique -, peut paraître paradoxal, voire naïf. Mais ce serait oublier que la réflexion prend bien des chemins et que la littérature est un espace de pensée. Il faudrait, par conséquent, plutôt s’étonner du fait qu’il puisse sembler anormal d’interroger la pensée d’un écrivain. Mais le terrain est, il est vrai, miné...
Mieux vaut repartir sur des bases modestes et claires, d’après quelques constats. Ainsi, concernant Marivaux, est-il frappant de relever l’importance que tiennent les réflexions dans ses textes. Rien de plus légitime dès lors que de se demander si ces pensées, apparemment décousues, n’entrent pas dans une conception ordonnée du réel et de " l’humanité ".
Il ne s’agit pas pour autant d’en revenir à une position simpliste consistant à attribuer à chaque auteur une conception du monde à partir d’un relevé de ses affirmations explicites ou implicites. Plutôt que de se fourvoyer dans un exposé artificiellement complet de la pensée de Marivaux, il paraît plus intéressant de faire quelques pas en direction de ce qui est pensé dans les textes de Marivaux.


Sommaire

Présentation : Vers la pensée (de) Marivaux

I- Formes et significations
Jan Herman : Variations sans thèmes. La Vie de Marianne et la question de l’origine.
Paul Pelckmans : " Dieu soit béni qui veut que je vous aime... "
Annie Rivara : Le comique et le sublime dans le théâtre de Marivaux.

II- Corps et sexualité
Sjef Houppermans : La pensée du corps chez Marivaux, de L’Ile des esclaves aux Fausses Confidences.
René Démoris : Aux frontières de l’impensé : Marivaux et la sexualité.

III- La nature humaine
Franck Salaün : " Je cherche un homme " : Marivaux apôtre du sens commun.
Henri Coulet : Déterminisme et liberté, à l’occasion de Marianne.