Scène 1
Polichinelle, Pierrot
Polichinelle
Que dis-tu, Pierrot, de tous ceux qui viennent ici se pourvoir d'esprit ?
Pierrot
Je dis, révérence de vous, que ce sont des bêtes ; que s'ils avaient de l'esprit
autant que vous et moi, ils n'en viendraient pas chercher à notre magasin. Mais où
diable avez-vous pris celui que vous avez ?
Polichinelle
Air : Ton humeur est Catherine
D’Ésope en ligne indirecte
Je suis docte descendant
Sa taille était peu correcte2
Mais j'ai son esprit brillant
Que l'on blâme ma structure
On voit dans cet univers
Plus d'une droite figure
Dont l'esprit est de travers
Air : Sens dessus dessous
Depuis que j'en suis hériter
De son esprit je fais métier
J'en ai ma fourniture entière
Dessus et dessous, devant et derrière
J'en ai pour contenter les goûts
Devant et derrière
Dessus et dessous.
Vois-tu bien, Pierrot, ces deux bosses-là ? Ce sont deux coffres : dans celui de
derrière, c'est l'esprit des anciens, et je tire du coffre de devant l'esprit
qu'il faut pour les modernes.
Pierrot
C'est fort bien dit, mais nous n'en sommes pas plus riches.
Air : L'allumette
Avec tout notre beau débit
Notre vie est assez commune.
Polichinelle
Ce n'est qu'où l'on cherche l'esprit
Que l'on trouve la fortune.
Ceux qui en sont pourvus n'ont pas ce bonheur : j'en suis distributeur, j'y trouve
mon plaisir ; et contentement, comme tu sais, passe richesses.
Pierrot
Air : Réveillez-vous [belle endormie]
Vers vous, quelqu'un s'avance encore
Mais je vais au hameau voisin
Pour une soif qui me dévore
Chercher un peu d'esprit de vin.
Polichinelle
Non, demeure avec moi.
Scène 2
Polichinelle, Pierrot, un poète
Polichinelle
Air des Trembleurs
Mais quelle figure noire
Va se cacher, pour ta gloire !
Est-ce un feuillet du grimoire,
Fantôme obscur, que tu tiens ?
Fuis loin de moi, misérable !
Spectre vomi par le diable !
Cet antre si respectable
N'est pas l'enfer d'où tu viens.
Le poète
Air : [Je ne suis pas si diable] que je suis noir
Seigneur Polichinelle
Vous me faites honneur
Mais ayez moins de zèle
À blâmer ma noirceur.
Ce spectre misérable
Qui vient ici vous voir
Ma foi n'est pas si diable
Qu'il paraît noir.
Vous voyez en moi un échappé du Parnasse qui vient implorer les secours de vos
brillantes lumières.
Pierrot
J'ai deviné tout d'un coup que c'était un poète.
Air : D'un tendron vif et fringant
Son air est farouche et rêveur
Son parlé tend un peu sur l'aigre,
Son corps allongé, sa pâleur
Lui donne l'aspect d'un chat maigre
Son habit d'un noir petit gris
Porte le deuil de ses écrits.
Polichinelle
Approchez, Monsieur l'auteur. Comment vous nommez-vous ?
Le Poète
Ours Bâtonné, Sieur des Plaigières.
Polichinelle
Ce nom vous tient lieu d'armes parlantes.
Le poète
Air : Diogène
Depuis longtemps je trace
Je barbouille, j'efface
Je compose aisément
On m'imprime, on m'affiche
De vers je suis très riche
Et très pauvre d'argent.
Pierrot
C'est la maladie de vos confrères.
Le poète
Air : Nanterre
Et c'est aussi la mienne.
Je crains du sort fatal
Qu'un jour Phébus ne vienne
Siéger à l’hôpital.
Polichinelle
Air : [Tu croyais en aimant] Colette
Va, mon cher ami, tu t'abuses !
Tu conclus sans nulles raisons :
À l'hôpital on met les muses,
Vous, c'est aux Petites MaisonsPetites Maisons :
asile de fous à Paris..
Quel est ce papier que tu tiens ?
Le poète
C'est la liste de plusieurs pièces de ma façon, qui n'ont pas eu le succès que je
m'en étais promis. On dit qu'il n'y manque que de l'esprit et je viens à vous pour
en faire emplette.
Pierrot
Voyons leurs titres.
Le poète
Premièrement, PygmalionPygmalion, comédie de Bauran, Procope
Couteaux et Romagnesi, Comédie-Italienne, 12 janvier 1741.. Ah ! la
superbe pièce !
Air : Le péril
Elle a des beautés sans pareilles
Polichinelle
Mon cher, pour en décider mieux,
Elle fut faite pour les yeux
Et non pour les oreilles.
Le poète
Le rôle d'Agalmeris était si brillant.
Pierrot
Air : Grandval
Malgré la reine de Cythère
Pigmalion la rebutait
Comment aurait-il pu lui plaire ?
À tout le monde il déplaisait.
Le poète
J'ai cependant été plus de six ans à sculpter cette charmante statue.
Polichinelle
Air :
Pour qu'on louât votre zèle
Dans cet ouvrage nouveau
Il fallait à votre belle
Encore un coup de ciseau.
À d'autres !
Le poète
La première représentation d'une pièce nouvelle...
Polichinelle
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Le poète
C'est une pièce où l'esprit a échoué dès le titre.
Polichinelle
Air : [Je suis le] précepteur d'amour
Quand on n'a pas de titre bon
À donner aux pièces nouvelles
À la place de mauvais noms
Autant vaut mettre quatre étoilesOn devait
prononcer *étouèles, qui rime avec nouvelles..
Pierrot
Air : Et ce qu'on ne verra jamais
Quand faute de pièce jolie
On verra les Français
Tomber en léthargie
Ils afficheront désormais
Ce que l'on n'a point vu de la vie
Et ce qu'on ne verra jamais.
Polichinelle
Est-ce tout ?
Le poète
Pas encore.
Air : Elle est morte la vache à panier
Proserpine
Qu'en pensez-vous donc ?
Pierrot
Moi, j'opine
Que rien n'en est bon.
Le poète
D'une belle voix
On suivait les lois.
Pierrot
Pour parler sans fard
Cette voix a chanté trop tard.
Le poète
Eh ! qu'importe !
C'est pour mieux briller.
Pierrot
Laissons là Proserpine.
Elle est morte
N'en faut plus parler.
Le poète
Mais de l'écho du public aux Italiens...
Polichinelle
Air d'Octobre
C'est une critique commune
Chez eux c'est l'usage à présent
On voit l'esprit faire fortune
Et rarement le jugement.
Le poète
Vous approuverez peut-être La Chercheuse d'esprit.
Polichinelle
La renommée m'a instruit de quelques-unes de ses gentillesses.
Le poète
Ce n'est rien que la spéculation. Je veux vous en donner un trait bien conditionné
et pour cet effet, je vais vous envoyer l'actrice à qui j'en dois tout le succès
et qui vous en fera sentir le mérite.
Air : À l'école
Avec son air naïf et doux
Vous ne pourrez la méconnaître
Et peut-être
En la voyant l'aimerez-vous
Lui faisant répéter son rôle
Je m'en vais lui dire tout net :
Chez Bienfait
Il vous faut aller à l'école.
Polichinelle
Je t'attends.
Le poète
Dans peu elle sera ici.
Scène 3
Polichinelle, Pierrot, Farinette
Farinette
Air : Février, mars, sont des mois
Achetez mes biscuits
Bien cuits !
Mes petits godiveaux
Tout chauds !
Mes macarons et mes ratons,
Faites-en des provisions
Car ils sont bons !
Polichinelle
Voici une petite éveillée, qui me paraît d'une bonne pâte. Approchez ma petite
Levure.
Farinette
Ce n'est pas mon nom. Je m'appelle Farinette. Je suis native du moulin de
Javelle.
Air : Ces filles sont si sottes
À présent je loge à Pantin
Pour moi, c'est un pays divin
Où je suis parvenue
J'y suis par un heureux destin
De tout Paris courue
Lon la
De tout etc.
Polichinelle
Air : Près du bal un fiacre etc.
Ce que vous apportez, poulette
À mes yeux paraît charmant.
Farinette
Eh bien ! faites-en emplette
Comptez-moi là votre argent
Et sans remise
Je vous livre au même instant
Ma marchandise.
Allons, allons, argent de ma marchandise, que j'aille faire une autre fournée
!
Air : Il faut que je file
Oui, quoi que le monde en dise
Je fais l'ouvrage au galop
Ma fournée est bientôt mise
Et quand mon four est bien chaud
Il faut qu'il en cuise, cuise
Qu'il en cuise comme il faut.
Pierrot
La petite friponne !
Air : Dans notre cabale
J'aime son corsage
Elle est faite au tour
Permets-moi, ma chère amour
Le doux avantage
De cuire à ton four.
Farinette
Plaît-il, Monsieur Pierrot ? Vous vous donnez bien des airs ! Vertu de ma vie, si
un homme avait l'effronterie de me regarder en face, il trouverait bien à qui
parler.
Polichinelle
Toute dégourdie que vous êtes, je vous donnerais bien du fil à retordre, moi !
Farinette
Vous ? Je voudrais faire une compote de votre carcasse.
Pierrot
Ne nous y jouons pas, notre maître.
Farinette
Eh bien ! vous vendrai-je quelque chose ? Aurai-je de votre argent ?
Pierrot
De l'argent ! Fi ! nous sommes des philosophes, des gens tout d'esprit et par
conséquent séparés de tout ce qui est matière.
Farinette
C'est ce que je cherche. En achetant mes friandises, on achète3 de l'esprit.
Air : Tourlourirette
Messieurs, Farinette
N'est pas unSe prononce « une ». enfant
Elle fait seulette
Valoir son tourlourirette
Valoir son lonla etc.
Valoir son talent.
Polichinelle
Je croyais être seul distributeur d'esprit. Je pense que celle-ci m'en
revendra.
Pierrot
Apprenez-nous comment vous faites débit de productions spirituelles.
Farinette
Je n'ai pas une darioleDariole : petite pièce de pâtisserie
(Acad. 1694). qui n'ait son enveloppe, chaque enveloppe est un fragment
d'ouvrage de littérature et je les tiens de la première main. Cas c'est une de mes
consœurs qui me les vend à la livre.
Air des Trembleurs
Je suis pleine d'épigrammes
D'acrostiches, d'anagrammes
De sonnets, d'épithalames
De madrigaux, de rébus,
De longs poèmes épiques
D'odes anacréontiques
On achète en nos boutiques
De Phébus
Tout le bibus.
Lisez, seigneur Polichinelle, quelques-unes de mes étiquettes.
Polichinelle
Pierrot, lis pour moi, j'ai laissé mes lunettes à l'observatoire.
Pierrot
La Peine inutile ou La Parodie de Proserpine.
Polichinelle
Fort bien.
Pierrot
Comédie nouvelle en vaudeville. Composée sous le titre de L'Ennui et représentée
sous celui de La Joie.
Polichinelle
Air : [Quand je suis dans mon] corps de garde
La pauvre pièce, c'est dommage
Ma foi, lorsque l'auteur la fit
Il aurait dû pour cet ouvrage
Prendre une chercheuse d'esprit.
Pierrot
Je ne donnerai pas un sou neuf de trop à votre magasin, il n'y a pas de quoi faire
une pièce pour les marionnettes. Tenez-vous-en à vos pièces de four, elles vous
seront plus lucratives.
Farinette
Air : Ricandaine
Si vous ne le trouvez pas bon
Ô, ricandaine, [ô ricandon]
Je ris de votre mauvais goût !
Le public m'estime beaucoup
J'en fais grand débit partout
Ricandaine
Vous osez juger au hasard
Des plus beaux chefs d’œuvre de l'art
Avec votre ton goguenard
Vous me le paierez tôt ou tard, car
Je vous cuirai, Ô ricandaine
Je vous enfournerai, Ô ricandé.
Scène 4
Polichinelle, Pierrot, Un paysan
Le paysan
Serviteur à tout le magasin d'esprit. On dit qu'ous en faisaisQu’ous en faisais : que vous en faites un débit contagieux et, pargué !
Vous nous paraissez bons diables, voudriais-vous bien nous en bailler un tantet
?
Air : Lurelu
J'en voudrais faire emplette.
Polichinelle
De quel esprit veux-tu ?
Lurelu
De prude ou de coquette ?
Le paysan
Bon, le premier venu
Lurelu
Lurela etc.
J'en veux être pourvu.
Je voyons tant de magnificence, où je ne connaissons goutte, que j'en sommes tout
honteux. Par exemple, v'là le temps que j'allons voir des décollations
tonnantesNous proposons d’y voir une allusion aux
« décorations étonnantes » des spectacles de Servandoni aux Tuileries, comme
La Descente d’Enée aux enfers, donnée en avril 1740.
, des édifices de peinture, qui éblouiront tous nos œils et stapendantStapendant : cependant je n'y connaitrons rien, ça est
pourtant d'un habile homme.
Air : La curiosité
De son savoir brillant, chaque peinture il prouve
La beauté !
Au Louvre je courons et le public y trouve
La rareté !
Le beau sexe y venont et de sa main approuve
La curiosité !
On dit qu'autrefois y décollait le grand opéra.
Pierrot
Il est vrai, mais il n'a d'agrément que pour les personnes surannées
Air : [menuet] d'Hésione
Dans ce pays de gentillesse
D'amour on suit les étendards
C'est le tombeau de la jeunesse
Et c'est [le] berceau des vieillards
Le paysan
Vous avez raison, aussi est-il bien revenu de toutes ces fariboles-là !
Pierrot
Fais-nous le détail de ce que tu as vu de ce grand homme.
Le paysan
Air : Le capucin
Ce que j'ons vu de ce grand homme
J'avons vu Saint Pierre de Rome
Là tout Paris est accouru
Il faisait de grandes recettes
Avec succès il a paru
Même jusqu'aux marionnettes
Air : Naïades
J'avons reluqué sa Pandore
Oh ! l'effrayant spectacle encore
Tout y charme, tout y convient
Chacun l'est venu voir
Polichinelle
pour rire
Par curiosité l'on vient
Et sans plaisir on se retire.
Le paysan
J'avons vu itou son Énée aux diables.
Polichinelle
J'en ai vu la parodie aux marionnettes et cela m'a suffi.
Le paysan
Je suis de votre avis. Ne trouvez-vous pas que ses ieaux
Prononciation patoisante pour eaux. faisont tant
de tapage qu'on n'entend pas ronfler la symphonie ?
Polichinelle
Air : La ressemblance
De ses pénibles travaux
Deux faits pouvaient être beaux
Voilà la ressemblance
Le premier éblouissait
Le dernier étourdissait
Voilà la différence.
Le paysan
Allons, baillez-nous l'esprit que je vous demandons.
Polichinelle
Air : Pour le mariage bon
Je veux te faire plaisir
Mais l'esprit que tu désires
Ne saurait te convenir
Celui qu'il faut qu'on t'inspire
Pour le jardinage
Bon !
Pour tout autre usage
Non !
Le paysan
Eh, pargué ! j'avons de stilà que le reste. Mais puisque vous faites les
renchéris, je nous en gobergeons, serviteur. Vous n'avez l'honneur de notre
pratique.
Polichinelle
Va demander de l'esprit à tes dindons !
Scène 5
Polichinelle, Pierrot, Lise
Lise
Air : Le fils d'Ulysse
Ciel ! où vend-on l'esprit, que j'en achète ?
On dit que c'est ici
Parlez, Messieurs, en vais-je faire emplette ?
Polichinelle
Oui, ma belle enfant, oui
Apprenez-moi, de grâce, qui vous êtes.
Lise
Je suis une bête
Moi
Je suis etc.
Polichinelle
Pierrot, c'est la chercheuse d'esprit dont on nous a parlé ! Tâchons de suppléer à
ce qui lui manque.
Lise
Depuis que j'en cherche, je ne puis en trouver.
Polichinelle
Air : Vous en verrez
L'esprit vous viendra, ma bergère,
Mais nous saurons vous satisfaire
Oui, puisque vous en désirez
Vous en aurez bis
Je vous promets que vous en aurez
Que vous en aurez.
Lise
Air : Comment cela ?
Des deux dites, de grâce,
Lequel m'en donnera ?
Ce point-là m’embarrasse.
Pierrot
Lui seul l'entreprendra.
Lise
Oh ! oh ! oh ! Oh !
Et pourquoi donc ? Comment cela ?
Il est tout bossu, il ne pourra me donner qu'un esprit de travers. Est-ce que
Pierrot n'en a pas ?
Pierrot
Oh ! que si, j'en ai ma petite provision.
Lise
Il me semble que son esprit vaudrait mieux. Je suis si sotte, si sotte que je me
déplais à moi-même.
Polichinelle
Air : L’appétit
Je veux vous parler par emblème
Vous ressemblez à l'arbre même
Ma chère enfant, s'il ne fleurit
Il ne porte jamais de fruit.
Lise
Je me figure que l'esprit a tout le charme, que je sacrifierais tout pour en
avoir. Je n'ai pour tout bien qu'une seule bague. Eh bien ! il m'en faut à quelque
prix que ce soit. Monsieur Pierrot, disposez-vous à m'en donner. Je me sens tout
autre à présent.
Air : Quel désespoir
Le doux plaisir
D'avoir de l'esprit à mon âge
Et de jouir
De ce qui flatte le désir
Point de soupir
Maman ne fera plus tapage
Le doux plaisir etc.
Dans tout le village
Chacun va me rendre hommage
Un bon mariage
Bientôt me fera ressentir
Le doux plaisir etc.
Quand l'esprit engage
Faisons-en usage
Quand on est sauvage
Il faut trop souffrir
Dans mon loisir
Je vais chanter sous le feuillage
Le doux etc.
Air : Agnès qu'auparavant
Lise qu'auparavant
On prenait pour bête
À présent tiendrait tête
À sa maman
Elle a l'esprit brillant
Pétillant
Scintillant
Et rien n'arrête
Son transport naissant
Pierrot en un moment
A fait ce changement
Je veux que sa conquête
Dès ce moment-ci
Sot à lui
Épousons-nous tous deux
Mon cher Pierrot, si je le veux
Nous formerons en ces lieux
Des nœuds
Qui rendront nos deux cœurs heureux
Et si je réussis
Cher Pierrot, dans ce rôle
Va, bon pot-pourri
Ami
C'est tout ce que l'on demande ici
Pour terminer gaiement
Ce petit acte amusant
Il manque un vaudeville.
Moi, j'en sais un par cœur
Unissons notre ardeur
Il y va de notre honneur
Pour que le public défile
De bonne humeur.
Pierrot
C'est bien dit ! Je veux, ma reine, tout ce que vous voudrez.
Polichinelle
J'y donne mon consentement puisqu'il s'agit de plaisir.
Fin