Aligné à gauche pour les répliques en prose.
Les didascalies sont centrées.
Les vers de vaudevilles ont un retrait en fonction du nombre de syllabes métriques qu'ils comportent.
La numérotation en TEI des pages se fait suivant la numérotation présente dans le coin haut droit de la page du manuscrit. Nous ne mentionnons pas la pagination originale (souvent rayée dans le manuscrit), mais celle du portefeuille dans lequel sont regroupées plusieurs pièces.
Le texte étant présent recto-verso la numérotation se fait de la façon suivant : 1, 1v, 2, 2v, etc. "v" correspondant à verso.
Ecrit à la main, par le même scripteur.
Ecrit en
Cette pièce a été transcrite à partir du microfilm reproduisant le manuscrit original détenu à la BnF. Microfilm acheté pour l'équipe Cethefi de Nantes, par la Bibliothèque Universitaire de Nantes.
La transcription et l'édition critique ont été réalisées dans le cadre d'un mémoire de recherche en littérature française. La présente édition TEI est réalisée dans le cadre du programme ANR CIRESFI (2014-2019), mené par le Cethefi, Université de Nantes. Sa dernière mise à jour date d'août 2019.
L'établissement de la présente édition provient d'un travail de recherche universitaire, relu et corrigé par l'enseignant en charge du suivi de ce travail de recherche.
L’orthographe a été modernisée.
Des éléments manquants ont été rajoutés entre crochets.
Les abréviations ont été développées et unifiées.
Dans les vaudevilles se terminant par "etc." nous avons complété les paroles entre crochets lorsque la suite nous était connue.
La ponctuation a été modernisée ou ajoutée lorsque cela était nécessaire à la compréhension du texte.
Les retours de ligne sont notés avec l’élémént lb. Ils ne concernent que les effet de mise en page précis, comme la page de titre, ou éventuellement dans le texte, mais ne suivent pas les retours à la ligne liés au format du manuscrit ou à l'écriture du scripteur.
Chaque air dispose d'un identifant correspondant à son équivalent dans la base de données exploitée par le site Theaville.
Le nombre de syllabes métriques des vers chantés ou déclamés est spécifié.
La scène se passe dans le palais de l’Ennui.
De grâce, Dieu de l’Ennui, cessez de me persécuter ! Vous vous êtes
étudiéS'étudier à :
« s’appliquer, s’exercer à faire quelque chose » (Acad. 1762).Ôter le pain de la main :
« prendre par force ou par autorité » ( Acad. 1762).
Ne m’accusez point, monsieur l’Opéra, vos auteurs seuls vous ont causé tout
le tort que vous me reprochez. Vous savez que les spectacles de Paris sont
tour à tour le lieu de ma résidence grâce à messieurs les poètesPoètes : auteur.Étonnant
est suscrit sur « charmant », biffé.
Cela est vrai, le Français qui aime les nouveautés trouve les miennes si froides qu’il retourne toujours avec plaisir aux vieux opéras.
IdoménéeIdoménée : tragédie en
musique d’Antoine Danchet (livret) et André Campra créée le 12 janvier
1712, et reprise le 3 avril 1731.Endymion : pastorale
héroïque en 5 actes de Fontenelle, mise en musique par Colin de
Blamont.
J'ai eu tort de compter deux fois sur ce vieux fou-là.Ce vieux fou-là : expression qui fait référence
à Idoménée .
La Foire va me couper l’herbe sous le pied.
Le voici qui vient encore me réclamerRéclamer : « implorer, demander avec instance » (Acad.
1694).
Comment, l’Opéra me fuit après le bien que je lui ai fait !
Il doit en effet vous avoir de grandes obligations.
Le public a trop peu de discernement pour connaître mon mérite.
Quelle arrogance !
Sortez ! Vous chasseriez mes sujets tout accoutumés qu’ils sont à l’Ennui.
Quelle originaleOriginale figure :
nous corrigeons le manuscrit qui porte « quel original ».
Je suis la très humble servante de l’Ennui. Je viens vous demander une pièce.
On dit que vous avez la vogue et la pratiquePratique : « une clientèle » (Acad. 1762).
Il est vrai. J'ai si fort fatiguéFatiguer : « donner de la fatigue, de la peine, importuner »
(Acad. 1694).Les eaux de Bourbon : lieu
de cure situé dans le département de l’Allier et la région Auvergne qui
eut un renom exceptionnel au XVIIe siècle et
XVIIIe siècle, notamment auprès des plus grandes
dames (la princesse de Conti, Athénaïs de Montespan). Ici l’Ennui
insiste sur le fait que les Comédiens Français ont besoin de se détendre
en allant aux bains.
Vous n’avez guère abandonné les Comédiens Italiens depuis leur rentréeRentrée : désigne la rentrée de saison
de la Comédie-Italienne, après l’interruption de Pâques (25 mars
1731).
Cela est encore vrai. Ils ont imité l’Opéra. Ils se sont servis de leurs vieux meubles.
Madame la Foire, vous voilà bienvenue pour me rendre un service. Voulez-vous me parodier ?
Comment donc? [Sur quel ton, sur quel ton]
C'est le ton qu’avec vous il faut prendre.
Vous refusez votre fortune.
Si vous voulez m’attirer chez vous, acceptez la proposition.
Le ciel m’en préserve... Faites une chose : allez aux marionnettes. On rira peut-être de voir Polichinelle Endymion.
Je suis sûr que Polichinelle n’en voudrait pas.
Si vous étiez digne de ma colère…
Qu'entends-je?
Au secours, main forte! Sujets de l’Ennui, défendez ma gloire et mes droits, ne souffrez pas qu’on me chasse de ces lieux.
Je me charge de vous y faire rester.
Je vous crois sans peine. Allons, Polichinelle, chassez l’Ennui de ce séjour.
FIN