Aligné à gauche pour les répliques en prose.
Les didascalies sont centrées.
Les vers de vaudevilles ont un retrait en fonction du nombre de syllabes métriques qu'ils comportent.
La numérotation en TEI des pages se fait suivant la numérotation présente dans le coin haut droit de la page du manuscrit. Nous ne mentionnons pas la pagination originale (souvent rayée dans le manuscrit), mais celle du portefeuille dans lequel sont regroupées plusieurs pièces.
Le texte étant présent recto-verso la numérotation se fait de la façon suivant : 1, 1v, 2, 2v, etc. "v" correspondant à verso.
Ecrit à la main, par le même scripteur.
Ecrit en
Cette pièce a été transcrite à partir du microfilm reproduisant le manuscrit original détenu à la BnF. Microfilm acheté pour l'équipe Cethefi de Nantes, par la Bibliothèque Universitaire de Nantes.
La transcription et l'édition critique ont été réalisées dans le cadre d'un mémoire de recherche en littérature française. La présente édition TEI est réalisée dans le cadre du programme ANR CIRESFI (2014-2019), mené par le Cethefi, Université de Nantes. Sa dernière mise à jour date d'août 2019.
L'établissement de la présente édition provient d'un travail de recherche universitaire, relu et corrigé par l'enseignant en charge du suivi de ce travail de recherche.
L’orthographe a été modernisée.
Des éléments manquants ont été rajoutés entre crochets.
Les abréviations ont été développées et unifiées.
Dans les vaudevilles se terminant par "etc." nous avons complété les paroles entre crochets lorsque la suite nous était connue.
La ponctuation a été modernisée ou ajoutée lorsque cela était nécessaire à la compréhension du texte.
Les retours de ligne sont notés avec l’élémént lb. Ils ne concernent que les effet de mise en page précis, comme la page de titre, ou éventuellement dans le texte, mais ne suivent pas les retours à la ligne liés au format du manuscrit ou à l'écriture du scripteur.
Chaque air dispose d'un identifant correspondant à son équivalent dans la base de données exploitée par le site Theaville.
Le nombre de syllabes métriques des vers chantés ou déclamés est spécifié.
La scène est dans l’île des fées.
Une tempête, un vaisseau submergé.
Il faut avouer que la mer est diablement humide. Il ya plus d’une heure que Neptune
joue à la boule avec mon corps. Heureusement pour moi que les poissons ont pris ma bosse
pour une baleine, sans cela j’aurais servi de pilule à quelque marsouinMarsouin : « Espèce de gros poisson de mer presque
fait comme un dauphin. En quelque endroit on le nomme pourceau de mer. On appelle par
injure un homme de taille grossière, mal bâti et mal propre. » (Acad.
1694).
Pour moi, j’aimerais mieux avoir été mangé tout vif que de me voir dans une misère
Et ce qui est le plus fâcheux, c’est que je meurs de faim.
Je t’en livreLivrer : « Mettre en main, mettre
une chose au pouvoir, en la possession de quelqu’un. » (Acad.
1694).
On vient. La jolie brune !
C'est sans doute ma bonne fortune.
Vous voilà bien mouillés, mes enfants !
C'est que nous sortons de l’eau.
Et nous ne savons où nous sommes.
Mais dépêchez-vous, car notre appétit a le filLe
fil : « Se dit aussi du tranchant d’un instrument qui coupe et particulièrement
d’une épée. » (Acad. 1694).Frapper d’estoc et de
taille : « De la pointe et du tranchant. Figurément, de toutes les manières
et avec hardiesse. » Claude Marie Gattel, Nouveau dictionnaire portatif
de la langue française, Bruyset, Lyon, t. II, 1803. « Frapper d’estoc et de taille, pour dire, Frapper de la
pointe et du tranchant. » (
C'est ici l’île des ressources et nous sommes des fées bienfaisantes. Nous protégeons
les théâtres et surtout les marionnettes. Aussitôt qu’une pièce tombe, nous la
raccomodons avec une bagatelleBagatelle : « Chose
de peu de prix et peu nécessaire. » (Acad. 1694).
On est plus difficile que cela aux marionnettes. Les gens de qualité n’y viennent qu’à condition que nous ne les ennuyions point et on siffle aussi bien Polichinelle qu’un comédien de chair et d’os.
Ici tout le monde rime.
Je veux que le fameux géant que tout le monde a vu à Paris vous accompagne et qu’il vous y transporte en moins de deux heures. Il va porter votre équipage avec la main.
Polichinelle, va vite faire défoncerDéfoncer :
« Il n’a d’usage qu’en parlant de futailles, de tonneaux etc, et il signifie, ôter les
douves qui servent de fond..Défoncer un muid. Défoncer un baril. »
(Acad.1762).
Muid : « Se dit plus
particulièrement du vaisseau, de la fustaille qui contient la mesure d’un muid. Il n’y a plus guère de vin dans ce muid, il le faut hausser. Ce muid n’est
pas de jauge. Il fit défoncer un muid de vin devant sa porte en marque de
réjouissance. » (Acad.1694).
Filet :
« On dit figurément, lorsqu’on a enveloppé et pris plusieurs personnes tout à la fois,
Voilà un beau coup de filet. » (Acad.1694).
J'y cours et je goûterai le vin auparavant.
Pierrot, ne crains rien.
Petit, petit ! Quel gaillard ! Je l’ai pris de loin pour la tour de MontlhéryTour de Montlhéry : « Tour fameuse, tour encore
debout au milieu des ruines qui entourent cette relique féodale […] Le poète Boileau
l’a décrite dans son Lutrin. Il nous peint la nuit personnifiée
qui...hâtant son retour,/ Déjà de Montlhéry voit la fameuse
tour. » (Jacques Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et
morale des environs de Paris, depuis ..., Furne et Ce,
Paris,t. VI, 1838, p. 159).
Commençons par porter ton vaisseau.
Il n’a pas seulement mouillé l’ourlet de sa manchette.
Vois si le compte de tes acteurs y est.
S'il en manquait quelqu’un, il n’en coûterait que du bois.
À quelle heure veux-tu être rendu à Paris ?
Voilà comme un fiacreFiacre : « C'est un nom
qu’on donne tant au cocher qu’au carrosse de louage. On dit proverbialement par
mépris, Il a joué, parlé, chanté, etc. comme un fiacre, pour dire,
fort mal. » (Acad 1798).Les Promenades de Paris, I, 2, 1741).
Adieu, je viendrai te prendre dans une heure. Je vais au milieu de la mer où j’ai
laissé tomber mon eustacheEustache : « Sorte de
couteau grossier, dont le manche est ordinairement de bois, et dont la lame n’est pas
assujettie par un ressort. » (Acad. 1832).Dubois : « Eustache Dubois est le nom d’un ancien
et habile ouvrier de Saint-Étienne en Forez et probable inventeur du couteau
précédemment décrit. » (CNRTL).L'art du coutelier, Paris,
1772).
Chemin faisant, prenez quelques maquereaux pour mon dîner puisque vous passez au marché aux poissons.
Que dis-tu de cet homme-là ?
Je dis que c’est un grand homme.
Tu peux, si tu veux, épouser cette jeune personne et l’emmener à Paris.
Je te laisse avec elle.
Vous faites bien peu de cas de ma tendresse.
Oh, dame ! C'est que j’ai faim.
Vous avez envie d’être mon mari car vous n’êtes guère jaloux.
N'auriez-vous pas demeuré à Paris ?
Non, mais je sais ce que c’est qu’un mari.
Je vous suis obligé...j’entends, je crois, de la musique.
Ce sont nos jeunes filles qui viennent vous divertir par leurs danses.
Attendez-donc que je boive encore un coup. On ôte ici le couvert aussi promptement que
chez un procureurBibliothèque des Gens de Cour, ou mélange curieux des bons mots d ' Henri
IV..., Théodore Le Gras, Paris, t. I, 1723, p.311.
Songez à partir pour Paris pour y faire demain l’ouverture
de
Voici votre troupe que j’ai mise dans cette poche, vos ballets Il s’agit des Pantalons mentionnés dans la liste
des danseurs.Ballet : « P. méton. Troupe de danseurs et de danseuses. »
(CNRTL).
Faisons du moins nos adieux à la fée.
C'est mon intention que nous finissions cette fête par un petit vaudeville.